Pour préserver la ressource en eau, la Communauté se dote de l'expertise d'un solide réseau d'acteurs de l'agriculture biologique, dont les expériences réussies méritent d'être regardées avec les agriculteurs de la Plaine du Saulce.
Alors que l'agriculture Bio s'étend sur respectivement, 18% et 12% de la superficie des captages d'Irancy et de la Plaine des Isles, elle ne représente que 0,5% au captage de la Plaine du Saulce. Il s'agit pourtant d'un captage prioritaire Grenelle1 et il serait souhaitable le bio prenne sa place dans le paysage, ici plus qu'ailleurs. La signature d'une charte avec la Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB), le 10 décembre 2015, marque la volonté des élus communautaires de travailler sur le sujet avec les 75 agriculteurs du bassin versant.
Créer des convergences d'intérêt avec les agriculteurs
La Communauté adhère au réseau des sites pilotes Eau & Bio de la FNAB depuis plus d'un an. Un réseau d'animateurs, de techniciens et d'exploitants agricoles convertis au Bio, prêts à partager ses retours d'expériences avec tout agriculteur qui souhaiterait s'engager dans cette transition. La Communauté envisage plusieurs alternatives pour créer des convergences d'intérêt avec les agriculteurs de la Plaine du Saulce. Mais « passer en Bio », c'est changer de métier et faire fi de ce qui a révolutionné l'agriculture à un moment donné...
Un équilibre entre le Bio et le conventionnel à trouver
C'est dans l'histoire du territoire. Si les agriculteurs de la Plaine du Saulce ont préféré se lancer d'autres défis, comme le semis direct sous couvert, jamais de leader n'a permis de générer de « vocation » Bio à proximité de l'aire d'alimentation de captage. Certains incrimineront la Communauté et le captage, là où il est situé. D'autres stigmatiseront les 75 agriculteurs qui pénalisent la qualité de l'eau potable. Aucune de ces deux considérations ne solutionnera le problème. Un équilibre est à trouver entre la répartition des surfaces consacrées aux agricultures compatibles avec la préservation de la qualité de l'eau, agriculture biologique en tête, et l'agriculture conventionnelle. La charte signée en décembre dernier est un bon moyen d'y arriver.
(réf. InterCOM 134 - Mars 2016)
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